A cette occasion, Olivier Grunberg, Président de l’UNSPIC, présente son organisation et les enjeux publics pour les entreprises Multitechniques, Multiservices & FM.
Quelles sont les missions principales de l’UNSPIC ?
L’UNSPIC représente les entreprises opératrices de service public tous secteurs d’activités confondus : réseaux de chaleur, dépollution et traitement des déchets, métiers de l’eau, restauration collective, infrastructures de transports et aéroports, autoroutes et ouvrages routiers, équipements de loisirs, transport public de voyageurs.
Nous défendons le modèle français de la délégation de service public à des opérateurs privés, dans la diversité des modalités contractuelles. Ce modèle historique associe une collectivité, qui conserve la définition, la maitrise et le contrôle du service (y compris les tarifs), et une entreprise privée, qui propose les moyens techniques, financiers et professionnels pour atteindre la meilleure performance du service public.
Selon les secteurs, la couverture en gestion déléguée va de 20% jusqu’à 90%. Les services publics délégués au privé en France représentent environ 1,3 million de collaborateurs et un chiffre d’affaires d’environ 130 milliards soit 6% du PIB.
L’UNSPIC organise également des échanges ou des projets avec nos parties prenantes, comme les associations d’élus, les assistants à maitrise d’ouvrage ou les associations d’usagers afin de mieux comprendre leurs enjeux et promouvoir le savoir-faire de nos entreprises.
Notre devise, c’est le « meilleur du public et du privé ». Avec un principe : on a besoin d’un pouvoir politique fort et compétent pour piloter les délégations aux opérateurs professionnels que nous sommes.
Quels sont les atouts des entreprises privées dans la gestion des services publics ?
Nos entreprises sont des expertes dans leurs métiers.
Elles investissent massivement dans l’innovation et la recherche, et capitalisent sur les multiples expériences menées dans divers territoires, y compris à l’international. Elles sont donc en mesure de proposer le meilleur des pratiques à leurs clients publics.
Ensuite, elles mènent des stratégies RH ambitieuses : elles favorisent la formation tout au long de la vie, proposent des métiers à tous niveaux de qualifications, contribuent à la montée en compétences des collaborateurs.
Enfin, elles sont proactives dans les domaines de la transition écologique, soit parce qu’elles gèrent des services essentiels (eau/énergie/restauration/propreté), et parce que leur activité impacte fortement le climat (aéroport, autoroutes, transport). Elles développent une expertise de pointe qui leur permet de proposer et, de plus en plus souvent, de « co-construire » les solutions à des enjeux complexes.
Je conclurais en soulignant que les entreprises représentées à l’UNSPIC disposent d’un vrai ADN du service public. Leur histoire est souvent liée au développement des services publics en France. Elles ont acquis une capacité à intégrer les enjeux pluriels de l’autorité publique, qui est aujourd’hui mondialement reconnue et disposent d’un ancrage territorial fort.
A l’aune de votre expérience, quel(s) message(s) souhaitez-vous faire passer aux différents acteurs du FM désireux d’adresser leurs offres aux acteurs publics ?
Nos collectivités publiques sont face à des enjeux complexes et en partie renouvelés, tant dans la gestion de leurs services publics que dans la gestion de leur patrimoine immobilier, ou encore de l’offre de services pour les habitants de leurs territoires.
Les entreprises du FM, parce qu’elles proposent un pilotage optimisé et global des services liés aux infrastructures immobilières et aux occupants, sont des apporteurs de solutions pour les décideurs publics au meilleur rapport qualité-prix.
Beaucoup d’acheteurs publics sont encore réticents à faire appel au FM, pour des raisons que nous avons citées dans le livre blanc de l’UNPSIC, comme l’allotissement prévu par les textes.
Les entreprises du SYPEMI sont dynamiques pour démontrer leur savoir-faire aux décideurs publics. Elles mettent en valeur leurs meilleures réalisations et vont à la rencontre des décideurs pour promouvoir leurs métiers. Je suis disponible aux côtés du Président Eric Lefiot pour pouvoir les y aider. Je ne doute pas que des passerelles pourront également se créer avec les autres secteurs représentés au sein de notre association. Ensemble, associons le meilleur du public et du privé.